dimanche 21 décembre 2014

Les acteurs d'Yves Rocher

    L'entreprise Yves Rocher possède plusieurs acteurs comme les sous-traitants ou encore la clientèle. 

• Sous-traitant


    Yves Rocher est le seul acteur à la fois botaniste, récoltant, fabricant et distributeur.  C'est un positionnement original qui en fait un Groupe hors du commun. En effet, derrière ses magasins se cache une organisation totalement intégrée. Contrairement à ses concurrents comme Séphora, Marionnaud ou encore The Body Shop, Yves Rocher est la seule entreprise du secteur à être totalement intégrée.


   Traditionnellement secrète sur ses processus de conception et de fabrication, nous avons pu recueillir un témoignage du magazine "L'Usine Nouvelle" auquel Yves Rocher a ouvert ses portes et leur a dévoilé les différentes phases de leur gamme phare en 2010. "C'est une des forces d'Yves Rocher. Aucun autre grand acteur de la cosmétique ne dispose de ses propres plantes", souligne un fin connaisseur du secteur. 1 200, c'est le nombre de références maisons dont la marque dispose. "Nous expérimentons 3 à 4 nouvelles plantes chaque année", explique le directeur du département ethnobotanique, Michel CambornacMais certaines espèces, comme le karité ou le jojoba, ne peuvent pas être cultivées sur place. Yves Rocher est donc en liaison avec un réseau de 400 jardins botaniques dans le monde entier pour pouvoir avoir accès à toutes sortes de plantes.

    L'entreprise a donc une forte interaction avec le terrain. En effet, chaque plantation est effectuée en lien avec la recherche et le développement qui est basée à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Près de 150 chercheurs et 20 laboratoires y sont regroupés avec le service marketing. "Nous n'avons pas les mêmes moyens que les grands groupes mais nous compensons par une forte interaction avec le terrain", explique Claude Fromageot, le directeur R&D. Pour fixer des thématiques de recherche ou faire le point sur des projets en cours, des réunions bimensuelles sont organisées entre les équipes des laboratoires et du marketing. Pour Culture Bio, le "brief" de la R&D et du marketing a nécessité 2 ans de travail avant d'être confié aux sites de production.


  Ici aussi, le fait-maison a une place importante. "L'industrialisation se fait dans nos usines", confirme Nicolas Audibert, le directeur industriel. Les cinq usines dont il a la charge assurent 90 % des volumes vendus. Le reste est confié à des sous-traitants, comme Fareva qui est un sous-traitant positionné en Russie. Il accompagne l’Internationalisation du Groupe en permettant une meilleure réponse aux attentes du marché local. Il produit par exemple la gamme Jardin du Monde pour le marché russe SOMATER ayant travaillé sur les nouveaux packs Capillaires 300mL de Yves Rocher. Ainsi que son soutien et son engagement aux côtés de la Fondation Yves Rocher Institut de France, au sein de son programme : Plantons pour la Planète

    Une fois fabriqués, les flacons et tubes Culture Bio sont expédiés vers la plate-forme de La Croix-des-Archers, positionnée derrière le siège. "Depuis septembre 2002, les usines ne stockent aucun produit fini", assure Yann de Feraudy, le directeur des opérations du groupe. Pour assurer cette fonction, 3 zones ont été définies sur une surface de 32 000 m² : le stock central, la vente par correspondance et les magasins en France. La gestion des approvisionnements est effectuée avec SAP, selon les objectifs commerciaux qui sont définis entre 4 et 12 mois à l'avance.

    De cet entrepôt, partent chaque jour les commandes des magasins. "En fonction de sa capacité de stocks, chaque point de vente passe un à deux ordres par semaine, livrés cinq jours plus tard", détaille Anne-Véronique Taupin, la gérante de la boutique de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Il y a 2 ans, son magasin a donné  le coup d'envoi d'un plan de 200 millions d'euros pour relooker le réseau d'ici 2012. Et pour éviter toute rupture de produits sur les présentoirs, la marque déploie depuis janvier 2009 un assistant informatique de préconisations de commandes, baptisé Sany.

    C'est un exemple parmi d'autres qui illustre le fait qu'Yves Rocher se modernise progressivement. Mais la marque pourrait procéder à des évolutions plus radicales dans sa logique actuelle d'internationalisation. En effet, "le groupe va devoir faire des choix dans ses activités", juge un observateur. C'est un défi que doit relever Bris Rocher, qui est arrivé aux commandes du groupe il y a 6 ans à la mort de son grand-père. Devra-t-il se recentrer sur le cœur de métier du groupe et lâcher certaines activités, peu porteuses d'image, comme la logistique ? Sans doute. Un premier pas a déjà été franchi en février 2010, avec l'externalisation de la gestion des stocks des emballages vides. Un premier coup de canif dans le sacro-saint "fait-maison" qui a fait le succès du breton.
IL FAIT LA GUERRE AUX EMBALLAGES
Simplification de la gestion des stocks, suppression des notices et des suremballages, rationalisation des gammes... Depuis 2004, Yves Rocher accélère la réduction de sa dépendance aux plastiques et autres packagings. Avec un programme baptisé 3R : réduire, recycler, réutiliser. L'élimination des notices permet d'économiser neuf tonnes de papier par an, tandis que le développement des écorecharges représente 78 % de plastique en moins. Ces solutions en faveur de l'environnement sont aussi une source d'économies. "Nous rationalisons les types de flacons en jouant sur les couleurs plutôt que sur les formes, pour bénéficier d'un effet volume. Les stocks d'emballages vides, dont une partie de la gestion est désormais externalisée, restent la propriété de nos sous-traitants", souligne Yann de Feraudy, le directeur des opérations.
DE LA PLANTE AU MAGASIN
1,2 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2009. 50 ha de champs agricoles en Bretagne 5 usines : en France (3), en Irlande (1) et au Mexique (1). 4 000 points de vente dans 88 pays 15 000 collaborateurs.
Par  - Publié le  | L'Usine Nouvelle n° 3218

• La clientèle


    La clientèle est un acteur principal pour le fonctionnement de l'entreprise Yves Rocher. En effet, en achetant les produits dans le magasin, par correspondance sur le site internet ou encore en répondant à des sondages proposés par la marque, les clients contribuent au succès de la marque et à son amélioration.  Ainsi, ils permettent le fonctionnement du commerce. D'ailleurs d'après l'article de Astrid de Montbeillard dans le magazine Relation Client Magazine N°93 paru le  1 juin 2011, on observe que les clients ont une place primordiale et donc de choix. Effectivement la clientèle est au centre des préoccupations. Le fondateur, M. Yves Rocher rappelait souvent à ces employés que "chaque cliente est une reine, et qu'elle doit être servie comme telle". Toute la société s'est forgée autour de cette philosophie, qui a donc un impact positif sur l'entreprise. Un service client a donc été mis en place et est ouvert toute la semaine du lundi au vendredi de 08h00 à 21h00 ainsi que le samedi de 08h00 à 19h00 hors jours fériés. De plus, un numéro du service après-vente est à la disposition des clients pour plus d'informations : 0805 02 30 40l’appel est gratuit depuis un poste fixe.

    Pour en conclure, Yves Rocher possède des acteurs tous aussi importants les uns que les autres. Les sous-traitants font de cette entreprise un Groupe hors du commun qui au cours du temps a pu ajouter de nombreuses marques à son palmarès. De plus ils entretiennent avec la clientèle une relation privilégiée qui est non seulement un de leurs principaux fondamentaux mais également une stratégie comme nous avons pu le voir dans l'application de celle-ci. Les clients ont donc un impact sur le fonctionnement d'Yves Rocher